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Faillir être flingué, 3h10 pour Yuma, Incident à Twenty-Mile, Les Frères Sisters… Le roman noir, ce n’est pas que de l’imperméable, du semi-automatique et de la barre à mine. C’est aussi de l’ouest lointain. Et quand on lit ou regarde des chefs-d’œuvre du western, l’envie prend souvent de considérer que ce genre serait un sous-ensemble du Noir à la sauce « bottes à éperons ». C’est vrai quoi, les figures torturées et l’alcool frelaté qui délie les gorges pour déclencher les bagarres de maisons closes, il n’y a qu’à changer d’époque pour se croire dans un Chandler. Bref, le western, c’est cool et il n’y a aucune raison de se priver...
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En trente ans, il s’en passe, des choses. Pour certains plus que d’autres, on dirait. Ou peut-être est-ce simplement le fait de les avoir perdus de vue suffisamment longtemps pour tout oublier d’eux. Trente ans, c’est le nombre d’années qui s’est écoulé depuis la dernière aventure du Club des Cinq. On se souvient tous de François, Claude, Mick, Annie et Dagobert, de leur candeur, de leurs aventures improbables à chaque vacances d’été en Bretagne. Seulement voilà, les temps ont changé... Lire la suite Qui doute encore du formidable potentiel romanesque de la Louisiane ? Ça pourrait être une vraie question, mais j’espère sincèrement qu’elle est rhétorique. Avant d’être une simple région sur une carte, la Louisiane est surtout une esthétique, un mode de vie, un climat, une faune, un exotisme incongru quand on conçoit deux minutes qu’elle est un petit reste de notre vieille France. C’est juste le fruit d’un mélange étrange entre culture française, créole et américaine, une ratatouille au bacon qui semble si familière et si lointaine à la fois, à l’image de ce français parfois incompréhensible de notre côté de l’Atlantique... Lire la suite Juste un mot sur la période que je viens de traverser. Bon, on s'est bien poilé avec Anus Beauté, on a adoré le second degré hallucinant de Preacher et on a été agréablement surpris par la légèreté touchante d'Aphrodite et vieilles dentelles, mais le polar, qu'en est-il ? Si vous suivez ce blog depuis un certain temps, vous serez capable de me ressortir mon mantra dans la gueule : "oui mais le genre du Noir est partout, le polar est un ensemble complexe et beaucoup d'œuvres en utilisent les codes". A ceux qui me répondraient ça, je leur fais un immense bisou là où ils le souhaitent. C'est vrai. D'ailleurs, excepté le côté nanar au bestiaire fantastique un peu foutoir de Preacher, ça a des airs de superbe roman noir... Lire la suite Il ne faut pas croire, les vieux étaient jeunes, avant. Non, je dis ça parce qu’on a tendance à l’oublier quand on les voit décrépits, se traînant lentement sur leurs cannes et beuglant à qui leur prête une oreille pourtant saine qu’ils aimeraient bien renvoyer dehors tous ces immigrés, parce que leur voisine s’est fait voler sa poubelle et qu’ils sont certainement responsables du mariage entre pédés. Ils ne sont pas nés avec des charentaises aux pieds et certains de nos vieux d’aujourd’hui étaient les premiers punks d’hier... Lire la suite Avertissement : ceci est une critique loin d’être objective, putain. Enfin, comment peut-on ne pas l’être avec Irvine Welsh ? Qui peut me citer une autre série de fresques sociales contemporaines de la même densité que la trilogie Trainspotting ? Et vous feriez mieux de les lire tous avant de me répondre Vernon Subutex, petits malins. En l’espace d’un seul roman, Irvine Welsh avait déjà crée un univers tellement énorme qu’on aurait pu penser qu’il commençait à le dépasser... Lire la suite Il y a des romans écrits au premier degré, qu’ils soient bon ou mauvais. Il y en a toujours. Du roman nombriliste rédigé comme un C.V. blindé au Petit Robert pour prétendre à un siège tout doux de l’Académie française, jusqu’au thriller rutilant devenant film avant même qu’il ne soit livre, une sacrée part de fiction est écrite au premier degré. C’est normal, c’est le propre de la fiction lorsqu’il faut qu’elle nous transporte. Je veux dire, comment le ferait-elle si ce n’était pas le cas ? Comment accorder notre confiance aveugle au récit ? Ensuite, de temps à autre, on trouve une parodie. Un truc délirant... Lire la suite La famille, quel poids. Attention, je n’ai pas dit « plaie », et nous pouvons tous avoir la chance d’aimer notre famille. Je parle de poids social, de chape énorme dans la construction de notre personnalité, de toutes ces angoisses et tous ces petits malaises que l’on se traîne pour toujours et qui remontent à une époque si précoce de notre existence qu’elle en donnerait une gaule monstrueuse à Freud. La famille c’est sacré, c’est tabou et c’est souvent un beau bordel, particulièrement dans le polar. Dans le lot de figures torturées, on trouvera le fils absorbé dans l’ombre du père, l’absence de figure maternelle ou paternelle, le viol de tonton ou le frère disparu, que sais-je... Lire la suite « Décidément, on va finir par croire que je suis ruralophile ». C’est ce que j’ai pu brièvement me dire à la lecture du roman d’aujourd’hui, alors que j’étais plongé dans l’évocation douce-amère de Vrainville, ses paysages, son histoire mouvementée, ses habitants qui y sont pour beaucoup, ses mensonges et ses secrets. Bien sûr, ce n’est pas le cas. Je ne suis pas spécialement fana de terroir, et la redondance avec Les Salauds devront payer et Rural Noir aurait pu me décourager si je m’étais simplement arrêté aux plus basiques des grandes lignes. Le fait est que les grandes lignes, on se les carre dans le fondement dès le départ... Lire la suite Ah, les trésors exhumés. Ça a un goût particulier, lorsqu’un texte oublié depuis près d’un demi-siècle se retrouve en librairie. Ça a un goût de… comment dire ? C’est le décalage temporel qui fait ça, qu’il soit ancré ou non dans une époque, il y a toujours quelque chose pour le trahir, et il apparaîtra soit puissamment sage et visionnaire, soit méchamment has-been. Mais la deuxième catégorie n’est jamais vraiment choisie pour être publiée tant d’années après. Aucun intérêt. La première donc ? Mais que ferait, pendant tout ce temps, un texte à la fois intelligent et de bonne qualité dans un des tiroirs de l’histoire éditoriale ?... Lire la suite |
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Novembre 2016
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