"Mais pourquoi te faire du mal ?"
Pourquoi ? Excellente question, chers amis. Pour survivre au lot quotidien de merde acide qui pleut violemment alors que nous avons, une fois de plus, oublié notre parapluie, j'ai tendance à penser qu'il suffit de s'en fabriquer un nouveau, plus solide, à base de second degré. De beaucoup, beaucoup, beaucoup de second degré. Après tout, les optimistes ne sont ni plus ni moins que ce genre de gens que rien ne peut atteindre (une vieille histoire de bave de crapaud et de blanche colombe). Ce genre de personne que l'on déteste uniquement parce qu'on les envie. Bizarrement, je parviens presque à devenir l'un d'eux par la lecture, mais pas n'importe laquelle. Ah oui, désolé pour les petits curieux que le nom de la rubrique a attiré, mais je parle toujours de littérature. De littérature affreusement mal écrite, cliché, absurde, bref : un nanar sur papier. Les bienfaits de certaines bouses de ce genre sont peu reconnues, pourtant le rire, qui en découle, est excellent pour la santé. Sans compter qu'enchaîner la lecture d'un chef d’œuvre immédiatement après celle d'une horrible créature mi-blague mi-romanesque ne fait que renforcer notre plaisir, de la même manière que vous vous réjouissez immodérément dès que vous constatez que votre grippe qui durait depuis un mois et demie s'est envolée. Ou plutôt votre gastro-entérite, pour une métaphore plus correcte en ce qui nous concerne. Voilà pourquoi, en plus de ma simple curiosité, je me tourne parfois vers des romans insipides qui égayeront ma journée. Ceux-là me font hurler de rire. La littérature est bien faite, quand même. |