"Mais pourquoi NOUS PARLER de vieilleries ?"
Parce que je veux vous faire perdre votre temps, bien évidemment. Le nombre de romans absolument merveilleux à côté desquels nous passons est complètement inimaginable. Le résumé ne nous dit rien, la couverture est moche, l'auteur est un connard arrogant - je le sais, je l'ai vu à la télé là, dans l'émission de François Lunel. Quand on les a vu passer, bien sûr. Et puis un jour, un ami nous en parle, on tombe sur une ancienne critique dans le Télérama au dos d'une grille de mots croisés qu'on avait découpée pour plus tard, on apprend que l'auteur vient de mourir, que sais-je... On passe notre temps à esquiver les remarques outrées "Nooon ? Tu ne l'as jamais lu ?". C'est mon cas, à moi aussi, et j'en suis ravi. Quand il n'y a rien de récent a nous mettre sous la dent, c'est bon de savoir qu'il y a des réserves à disposition. L’autre explication est qu'à la création de ce blog, j'étais libraire depuis bien moins longtemps que certains de mes collègues en activité. Face aux puits de culture que l’on est amené à côtoyer tous les jours, il devient nécessaire de combler ce retard de vingt ans de publications littéraires, ne serait-ce que pour pouvoir laisser de côté un peu de la pression qu’on se met à cause de notre manque de culture en la matière. Cela explique pourquoi beaucoup de mes récentes découvertes littéraires fondamentales se trouvent être publiées depuis presque cinq ans, si ce n'est plus. Sans compter qu’on se fait toujours conseiller à longueur de temps des "classiques" monstrueusement géniaux par ses amis, peu importe notre métier. Si vous aussi, vous avez un ou plusieurs autels dédiés à vos monstres littéraires sacrés, n'hésitez pas à m'en faire part ! |