Aujourd’hui, nous partons pour un plat pays bien connu pour son accent rigolo, ses frites et ses héros. Un pays qu’on aime railler mais dont l’inverse nous fait moins rire, un pays qui a très vite compris ce que la bande dessinée pouvait représenter comme potentiel universel. Toute une école qui a crée les plus grands, qu’ils soient blonds à houppettes, roux à uniformes, bleus à bonnets, tout ce qu’on voudra. Une école classique, donc, dont les enfants suivent toujours les exploits du fait que leurs mamies ne consentent qu’à leur acheter ce qu’elles connaissent et pas ce qui leur plairait, à eux. Ah, la Belgique. Cela dit, la Belgique, ce n’est pas que du héros politiquement correct, journaleux un peu concon. Et cela depuis de nombreuses années, la preuve aujourd'hui ! Si vous n’avez jamais mis les pieds dans l’univers si particulier de Cowboy Henk, ne soyez pas surpris si vous ne pigez pas grand-chose au début. Vous comprendrez rapidement que la question n’est pas vraiment « que se passe-t-il ? » mais plutôt « Pourquoi je me sens bien quand je lis ce truc ? ».
Cowboy Henk est un héros que nos amis belges ont pu lire depuis les années 80. Le genre de héros un peu bizarroïde à l’allure d’un gros macho métrosexuel et qui n’est pourtant rien de plus qu’un concept flou la plupart du temps, malgré sa couverture de coiffeur. Oui, il est difficile à identifier, le monsieur. Parce que sous ses airs de blondinet bodybuildeur à houppette – décidément – Henk ne sera pas toujours un chasseur de femmes, ne sera pas toujours un romantique candide, ni une personnalité forte, ni un grand imbécile. Pas toujours. En fait, il serait plutôt tout ça à la fois, de temps en temps, en fonction du moment. C’est le personnage parfait pour des aventures absolument absurdes, à la limite du compréhensible. Finalement quelques constantes se dégagent : Cowboy Henk est touchant et il nous fait marrer sans trop qu’on sache pourquoi.
C’est peut être aussi son côté rétro. Cowboy Henk a quelque chose de profondément vintage, qui tient de l’âge d’or des comic strips humoristiques. L’esthétique, déjà, ça saute aux yeux. On croirait presque apercevoir la trame du papier de mauvaise qualité derrière. Mais je voulais surtout parler de l’humour. Entre deux gags à l’humour vachement noir, complètement politiquement incorrects et qui me font mourir de rire, on trouve des choses bien plus candides et simples, du comique de situation un poil daté qui a tout pour être attendrissant. Tout en étant trash par moment, comme je le disais. Il arrive de voir passer Hitler, une scène de décapitation, une partie de jambes en l’air de haute voltige et des vibromasseurs. Bordel, ça a tout pour être excellent !
C’est peut être aussi son côté rétro. Cowboy Henk a quelque chose de profondément vintage, qui tient de l’âge d’or des comic strips humoristiques. L’esthétique, déjà, ça saute aux yeux. On croirait presque apercevoir la trame du papier de mauvaise qualité derrière. Mais je voulais surtout parler de l’humour. Entre deux gags à l’humour vachement noir, complètement politiquement incorrects et qui me font mourir de rire, on trouve des choses bien plus candides et simples, du comique de situation un poil daté qui a tout pour être attendrissant. Tout en étant trash par moment, comme je le disais. Il arrive de voir passer Hitler, une scène de décapitation, une partie de jambes en l’air de haute voltige et des vibromasseurs. Bordel, ça a tout pour être excellent !
Je ne peux pas vraiment en dire plus, ça reste une simple succession de planches humoristiques et le principe est le même, de l’absurde à toutes les sauces. Je vais donc en profiter pour vous parler de mon véritable coup de cœur en matière de Cowboy Henk : L’histoire de la Belgique pour tous, racontée par Cowboy Henk. Je vais peut-être faire hurler les puristes, mais si vous ne devez en lire qu’un seul, c’est celui-ci. C’est le plus « tout public », le plus drôle tout en se basant sur de réels faits historiques. Si l’absurde ne vous tente pas et que vous continuez à lire cet article malgré votre flemme d’essayer ces bijoux, lisez l’Histoire de la Belgique pour tous. Sérieusement.
Finalement, on aime aussi Henk pour son statut d’icône, entre monument reconnu par le prix du Patrimoine d’Angoulême, folklore incontournable du neuvième art belge et même égérie de l’opération Sbam ! il y a deux ans, qui parodiait les publicités frauduleuses sur internet en scandant un remarquable « Élargissez la taille de votre bibliothèque ! ». On aime Cowboy Henk parce qu’il est drôle, incontournable, parce qu’il ressemble au grand frère de Johnny Bravo et parce qu’il fait quand même chier son monde. Franchement, comment pourriez-vous ne pas être convaincus, là, tout de suite ? Faites vous une idée, de toute façon. Son charme fou mettra votre suspicion à rude épreuve, c’est moi qui vous le dis.
Cowboy Henk, Herr Seele et Kamagurka. Frémok, avril 2013. 120 p, 26 €.
Sur le site de l’éditeur
L’histoire de la Belgique pour tous, Herr Seele et Kamagurka. Frémok, mai 2014. 66 p, 18,30 €.
Sur le site de l’éditeur
Cowboy Henk, Herr Seele et Kamagurka. Frémok, octobre 2015. 122 p, 26 €.
Sur le site de l’éditeur
Finalement, on aime aussi Henk pour son statut d’icône, entre monument reconnu par le prix du Patrimoine d’Angoulême, folklore incontournable du neuvième art belge et même égérie de l’opération Sbam ! il y a deux ans, qui parodiait les publicités frauduleuses sur internet en scandant un remarquable « Élargissez la taille de votre bibliothèque ! ». On aime Cowboy Henk parce qu’il est drôle, incontournable, parce qu’il ressemble au grand frère de Johnny Bravo et parce qu’il fait quand même chier son monde. Franchement, comment pourriez-vous ne pas être convaincus, là, tout de suite ? Faites vous une idée, de toute façon. Son charme fou mettra votre suspicion à rude épreuve, c’est moi qui vous le dis.
Cowboy Henk, Herr Seele et Kamagurka. Frémok, avril 2013. 120 p, 26 €.
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L’histoire de la Belgique pour tous, Herr Seele et Kamagurka. Frémok, mai 2014. 66 p, 18,30 €.
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Cowboy Henk, Herr Seele et Kamagurka. Frémok, octobre 2015. 122 p, 26 €.
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