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Il y a quelques semaines, pour la critique des Salauds devront payer, j’ai parlé du potentiel énorme du roman régional pour la matière qu’il peut apporter au polar. J’avais surtout appuyé sur le policier, j’entends par là le roman d’enquête, dont l’intrigue était centrée autour des flics, tentant d’éclaircir le mystère d’un meurtre dans un village qu’ils ne connaissent pas ou peu. Que se passe-t-il alors, quand une sale histoire, ayant pour décor un bled encore plus reculé qu’une ancienne ville subissant la désindustrialisation – un village paumé, trou du cul de la Nièvre – est vécue par ses habitants eux-mêmes ?...
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Nouveau Jean d’O., nouveau Lévy, nouveau Musso… Je pense qu’au fil du temps, ce qui me chiffonne de plus en plus à mesure que les têtes d’affiches gavent leurs lectorats de daube commerciale annuelle, ce n’est pas tant qu’ils le fassent – tout le monde a le droit de vouloir payer sa villa ou sa coke quand il l’entend – ni même qu’un million de gens s’entêtent sans piger que c’est mauvais. En fait, ce qui me chagrine, c’est que la grosse majorité de leurs lecteurs ne lit plus que ça et finit par devenir un groupe de zombies assoiffés du prochain, sans aucune attirance pour ce qu’il y a tout autour. Merde, où est l’aventure là-dedans ? Où est la surprise ?... Lire la suite Revenons un peu à nos fondamentaux. La semaine dernière, j'avais parlé de ce qui se terrait dans l'Histoire des États-Unis, l'énorme seau de merde qui entache assez souvent la bannière étoilée. Parmi tout ça, ce qui revient le plus fréquemment du fait de son côté bien trop actuel, on trouve la haine raciale. La bonne grosse haine. Celle qui fait qu'aujourd'hui encore, une partie des caucasiens considèrent que les descendants des pauvres types arrachés à leurs familles pour faire du blé aux pays du Nord sont des sous-hommes, des genres d'animaux primitifs... Lire la suite Les États-Unis sont littérairement intéressants. En matière de polar, entre autre. Leur mentalité suprématiste est capable d’accoucher de thrillers lisses et atroces à la gloire de la Nation, comme de romans noirs contestataires dégueulant le patriotisme par tous les trous pour montrer qu’entre les morceaux du dernier repas de famille réactionnaire se trouve une bile acide qui ne pardonne rien. C’est sans doute pour ça qu’on les aime. Qu’on les aime un peu trop, par moments. Finalement, la France et son goût du déni général est aussi un terrain fertile pour ce genre de choses... Lire la suite Il y a des tas de petits moments frustrants dans la vie, tout le monde le sait. Ce n’est jamais très agréable de se taper une scène au cinéma où le héros se retrouve bloqué comme un naze derrière une porte juste parce qu’il ne sait pas courir assez vite. Pas agréable non plus de se préparer minutieusement à un départ en vacances pour s’apercevoir une fois dans l’avion qu’on a oublié son chargeur de portable. Lire un livre et passer de la page 67 à la page 136 en comprenant qu’il manque quelques cahiers. Oui, bien sûr, tout ça est un peu fâcheux... Lire la suite Nous y sommes. Après une année aussi pourrie que celle qui vient de s'écouler, 2016 prend presque des airs de délivrance. Tellement même qu'on en viendrait à jouer au jeu des résolutions, comme une faveur concédée à une grande amie qui vient de nous sauver les miches. Alors, quoi de nouveau pour Mon Cul ? Moins d'emballement, moins de confiance aveugle envers quelques éditeurs ou auteurs ? Ouais, faisons ça. Un peu de sobriété et d'objectivité ne feront pas de mal... Lire la suite Merde, quand même. Le polar a son Quatuor de Los Angeles, la fantasy a ses Annales du disque-monde, la littérature a sa Recherche du temps perdu (beurk, quand même). Mais qui possède Le rêve du démiurge ? La littérature ? La science-fiction ? La littérature fantastique, à la limite ? C’est quand même plus compliqué que ça... Lire la suite La ville en feu. Les colonnes de fumée s’élevant inexorablement, sans aucune considération pour le monde en action autour d’elles. Elles semblent ridiculement campées sur leurs positions, œuvrant lentement, en comparaison avec le tempo donné par le chaos humain autour d’elles. Des bris, des cris, des pétarades, des sirènes. Partout, des affrontements entre militants anonymes et milice institutionnalisée. Cette scène d’émeutes est un classique indémodable du polar, dans la littérature comme au cinéma... Lire la suite Réfugions-nous dans le passé. Partons quelques instants pour les années 1950 à la rencontre d’Alfred Hayes, auteur méconnu que l’on ne retient aujourd’hui que pour ses talents de scénariste sur Païsa de Rossellini ou encore Teresa de Zinnemann. Et encore. Il a beau avoir eu deux oscars et travaillé sur bon nombre de films cultes, parfois sans même être crédité au générique, à la question « Qui est Alfred Hayes ? », le sondage donnerait une majorité de « mais si, c’est… ce type-là, un Anglais qui a fait du catch et qui commentait des matchs il y a 20 ans. Il est toujours en vie, au fait ? »... Lire la suite Ah, les mômes. On en chie pour en avoir, on en chie pour les élever, on en chie pour les habiller, les nourrir, les occuper, les satisfaire, les préparer pour la vie, pour les jeter dans ce bourbier avec le maximum de compétences utiles pour y survivre en Rambo-costume-cravate du XXIe siècle. Alors forcément, quand on se tue à la tâche pour rien et qu'on se les fait enlever bêtement, il y a de quoi voir son monde s'écrouler. Ah oui, parce qu'on les aime, du coup. Soudainement, plus rien n'a de sens et la vie est une pute édentée qui prend 20 balles sur l'A11... Lire la suite |
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Novembre 2016
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